+La méthode de \emph{Ma} a également tendance à compter certains débris comme étant des parasites. Cela se voit sur le tableau~\ref{tab:resultats-parasites} pour l'image n°12 et est illustré par la figure~\ref{fig:comparaison-3}.
+
+\begin{figure}[htbp]
+ \centering
+ \begin{subfigure}[t]{0.2\textwidth}
+ \includegraphics[width=1\linewidth]{figures/comparaison-3-debris-original.jpg}
+ \caption{Extrait de l'image n°12, un débris qui ne doit pas être confondu avec un parasite.}
+ \label{fig:comparaison-1-original}
+ \end{subfigure}
+ ~
+ \begin{subfigure}[t]{0.2\textwidth}
+ \includegraphics[width=1\linewidth]{figures/comparaison-3-debris-master.jpg}
+ \caption{Méthode présentée dans ce papier, résultat attendu.}
+ \label{fig:comparaison-1-master}
+ \end{subfigure}
+ ~
+ \begin{subfigure}[t]{0.2\textwidth}
+ \includegraphics[width=1\linewidth]{figures/comparaison-3-debris-ma.jpg}
+ \caption{\emph{Ma} (faux-positif).}
+ \label{fig:comparaison-1-ma}
+ \end{subfigure}
+ \caption{Faux-positif lors de la détection des parasites avec la méthode de \emph{Ma}.}
+ \label{fig:comparaison-3}
+\end{figure}
+
+La méthode de \emph{Di Ruberto} est, quant à elle, très sensible aux variations de la composante teinte de l'image de base. Par exemple, le traitement de l'image n°4 donne un très grand nombre de faux parasites détectés. L'image n°5 n'a pas abouti car la teinte des parasites est très proche de celle des érythrocytes. Dans certains cas il est également nécessaire d'inverser la composante saturation car la méthode nécessite que les parasites soient plus saturés que les cellules et que ces dernières soient plus saturée que le fond.
+
+Ces deux méthodes, et dans une moindre mesure la méthode présentée ici, sont sensibles à l'illumination de l'image. Les images n° 8, 9 et 10 sont particulièrement touchées par ce phénomène. Cela se voit sur le tableau~\ref{tab:resultats-parasites} où le nombre d'érythrocytes manqués est élevé à la fois pour \emph{Ma} et \emph{Di Ruberto}. Ce problème est illustré par la figure~\ref{fig:comparaison-4}.
+
+\begin{figure}[htbp]
+ \centering
+ \begin{subfigure}[t]{0.4\textwidth}
+ \includegraphics[width=1\linewidth]{figures/comparaison-4-illumination-original.jpg}
+ \caption{Image originale, coin supérieur droit de l'image n°8.}
+ \label{fig:comparaison-4-original}
+ \end{subfigure}
+ ~
+ \begin{subfigure}[t]{0.4\textwidth}
+ \includegraphics[width=1\linewidth]{figures/comparaison-4-illumination-master.png}
+ \caption{Méthode présentée dans ce papier, l'illumination affecte la détection des objets colorés sombres.}
+ \label{fig:comparaison-4-master}
+ \end{subfigure}
+ ~
+ \begin{subfigure}[t]{0.4\textwidth}
+ \includegraphics[width=1\linewidth]{figures/comparaison-4-illumination-ma.png}
+ \caption{\emph{Ma}, l'avant-plan et le fond sont séparés à l'aide de la méthode k-médianes où chaque élément de l'image est un vecteur (rouge, vert, bleu) et la distance entre deux éléments est calculée de manière euclidienne.}
+ \label{fig:comparaison-4-ma}
+ \end{subfigure}
+ ~
+ \begin{subfigure}[t]{0.4\textwidth}
+ \includegraphics[width=1\linewidth]{figures/comparaison-4-illumination-di-ruberto.png}
+ \caption{\emph{Di Ruberto}, application de la méthode de Otsu à la composante verte au début de la segmentation des érythrocytes.}
+ \label{fig:comparaison-4-di-ruberto}
+ \end{subfigure}
+ \caption{Problème de l'illumination.}
+ \label{fig:comparaison-4}
+\end{figure}
+
+
+\subsection{Discussion}
+\label{discussions}
+
+L'apriori de forme, comme la transformée de Hough dans le domaine des cercles utilisé par \emph{Ma et al.}\cite{ma2010}, donne de meilleurs résultats qu'une approche purement morphologique telle que celle décrite par \emph{C. Di Ruberto et al.}\cite{di-ruberto2001}. Les érythrocytes ayant tendance à s'aplatir ou à se tourner, les résultats sont encore meilleurs avec un apriori de forme elliptique tel que montré dans ce papier.
+
+La méthode de \emph{Ma} utilise beaucoup de paramètres interdépendants liés à la résolution spatiale et à la taille de l'image. Celle-ci est ajustée automatiquement par décimation afin d'avoir une taille connue à l'avance. Cela rend la méthode difficile à utiliser avec des images ayant des résolutions spatiales différentes de celle prévue.
+
+\emph{Ma} et \emph{Di Ruberto} utilisent un seuillage global qui fonctionne, par exemple avec la méthode de Otsu, et qui pose problème lorsqu'une illumination est présente. Ce problème est contourné par \emph{Purwar et al.}\cite{purwar2011} qui applique la méthode décrite par \emph{Tony Chan et Luminita Vese}\cite{Chan-vese2001} pour la segmentation des érythrocytes.
+
+\emph{Di Ruberto}, pour l'identification des parasites, travaille sur les canaux \emph{teinte} et \emph{saturation} obtenus après une transformation non-linéaire de l'espace \emph{rouge-vert-bleu}. Cela rend la détection des parasites très sensible à la qualité de l'image en entrée. Une correspondance d'histogramme (\emph{histogram matching}), comme présentée par \emph{Brett Shoelson}\cite{shoelson2015}, a été testée afin de palier à ce problème. Cela n'a pas donné de résultats probants.
+
+La méthode présentée ici utilise l'information de la résolution spatiale de l'image ainsi que la granulométrie pour accepter des images de dimensions variées. L'unique seuillage global réalisé concerne la détection des éléments sombres. Ceci pourrait être amélioré afin de s'affranchir des problèmes d'illumination. Une autre approche consisterait à utiliser un filtre homomorphique\cite[p.~289-293]{gonzalez-woods2008} en début de processus.
+
+
+\section{Conclusion}
+
+La méthode développée ici a montré de bonnes aptitudes quant à l'établissement de parasitémies de cas de malaria. L'utilisation d'un modèle de recherche de cellules de forme elliptique a permis d'obtenir de meilleurs résultats qu'une approche classique, comme la transformée de Hough. En décomposant le parasite en deux éléments, le noyau et le cytoplasme, le taux de faux-positifs a pu être considérablement réduit pour certaines images. Le logiciel appliquant cette méthode est actuellement en test dans le laboratoire de parasitologie du \emph{CHUV} à Lausanne.