X-Git-Url: http://git.euphorik.ch/?a=blobdiff_plain;f=rapport%2Fmain.tex;h=ef230e36225c3afececa86b00cb0439d72c3e927;hb=5b2785dd710151d81e6f6af4fd6ae48521068e41;hp=19a579fee5e508c58e47d2a8233bafb67044a5fb;hpb=7975d02c6c1ee679a236087e86955c086f1a9a8e;p=crypto_lab3.git diff --git a/rapport/main.tex b/rapport/main.tex index 19a579f..ef230e3 100644 --- a/rapport/main.tex +++ b/rapport/main.tex @@ -5,6 +5,8 @@ \usepackage[T1]{fontenc} \usepackage{lmodern} +\usepackage{amssymb,amsmath,amsthm} + \usepackage{graphicx} \usepackage{listings} \usepackage{url} @@ -26,15 +28,203 @@ %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% \section{Introduction} +Le but de ce laboratoire et de mettre en œuvre l'attaque \emph{Boneh-DeMillo-Lipton} sur notre propre implémentation de \emph{RSA-CRT}~\footnote{\emph{Chinese remainder theorem}}. Puis de décrire et d'implémenter le \flqq truc\frqq\ de \emph{Shamir} afin de prévenir ce type d'attaque. + + +%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% +\section{RSA-CRT} + +\subsection{Implémentation} + +L'implémentation utilise le langage \emph{C++11}, le compilateur \emph{GCC} 4.9.1, la \emph{library} \emph{GMP} 6.0.0 ainsi que le système de \emph{build} \emph{QBS}~\footnote{\url{http://qt-project.org/wiki/qbs}}. + +Le fichier \emph{*.qbs} peut être ouvert à l'aide de l'environnement de développement \emph{Qt Creator}~\footnote{\url{http://qt-project.org/wiki/Category:Tools::QtCreator}}. + + +\subsubsection*{Question 1.1 : Comment s'assure-t-on que les routines implémentées fonctionnent correctement ?} + +Pour chaque version, standard et restes chinois, une paire de clefs est générée puis trois messages sont testés avec des valeurs différentes correspondantes à $n$, $n-1$ et $n / 2$. Pour le premier cas la vérification de la signature ne doit pas fonctionner car le \emph{plaintext} est trop grand. Dans les deux autres cas, on vérifie la signature ainsi qu'une signature altérée (incrémentée de 1). + +Les tests peuvent être lancés avec la commande suivante : + +\begin{verbatim} +qbs run -- tests +\end{verbatim} + + +\subsubsection*{Question 1.2 : Quel est le gain en terme de temps d'exécution lors de la création d'une signature avec \emph{RSA-CRT} par rapport à la version standard ?} + +Les mesures sont réalisées en générant $20'000$ signatures. Vingt paires de clefs différentes sont utilisées. + +Les temps sont mesurés à l'aide de la commande suivante : + +\begin{verbatim} +qbs run release -- time-measures +\end{verbatim} + +\begin{itemize} + \item \emph{RSA} standard : $14'800\, ms$ ($740\, \mu s$ par signature). + \item \emph{RSA CRT} : $4'466\, ms$ ($223, \mu s$ par signature). +\end{itemize} + +La génération de signatures avec \emph{RSA CRT} est en moyenne 3.25 fois plus rapide. + + +\subsubsection*{Question 1.3 : Quelles sont les valeurs que l'on peut pré-calculer et stocker hormis $n$ et $d$ afin d'améliorer la vitesse de calcul d'une signature avec \emph{RSA-CRT} ?} + +Les valeurs de $p$, $q$, $d_p$, $d_q$ et $q_{inv}$ sont mémorisées en tant que clef privée. Celles-ci sont calculées comme suit. + +{\setlength{\abovedisplayskip}{0pt} +\begin{flalign*} + e &= 65537 \\ + \mathbf{p, q} &&\text{deux nombres premiers de 512 bits choisis de manière aléatoire} \\ + n &= p \cdot q \\ + \varphi(n) &= (p - 1) \cdot (q - 1) \\ + d &= e^{-1} ~(mod ~\varphi(n)) \\ + \mathbf{d_p} &= d ~(mod ~p - 1) \\ + \mathbf{d_q} &= d ~(mod ~q - 1) \\ + \mathbf{q_{inv}} &= q^{-1} ~(mod ~p) +\end{flalign*} + + +La signature $sig$ du message $m$ peut être ensuite calculée comme suit. + +{\setlength{\abovedisplayskip}{0pt} +\begin{flalign*} + s_p &= m^{d_p} ~(mod ~p) &\\ + s_q &= m^{d_q} ~(mod ~q) \\ + \mathbf{sig} &= s_q + ((q_{inv} \cdot (s_p - s_q)) ~mod ~p) \cdot q +\end{flalign*} + + +%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% +\section{L'attaque de \emph{Boneh-DeMillo-Lipton}} + +\subsection{Fonctionnement} + +D'après le document \flqq On the Importance of Eliminating Errors in Cryptographic Computations\frqq~\cite{Boneh-DeMillo-Lipton-attack} $q$ peut être retrouvé comme suit : + +{\setlength{\abovedisplayskip}{0pt} +\begin{flalign*} + q &= gcd(m - sig'^e, n) & +\end{flalign*} + +Où : + +\begin{itemize} + \item $m$ : le message signé avec $sig'$. + \item $sig'$ : la signature calculée avec un $p$ altéré. + \item $e$ : l'exposant public. + \item $n$ : le module public. +\end{itemize} + +Nous pouvons alors facilement retrouver $p$: + +{\setlength{\abovedisplayskip}{0pt} +\begin{flalign*} + p &= n / q & +\end{flalign*} + +Il est alors trivial de reconstituer la clef privée à partir de $p$ et $q$. + +\subsubsection*{Question 2.1 : En pratique, comment est-il possible d'introduire des fautes dans l'implémentation d'un algorithme cryptographique ?} + +Voici une liste de techniques issues du document \flqq Fault Injection Attacks on Cryptographic Devices: Theory, Practice and Countermeasures\frqq~\cite{Barenghi-Breveglieri-Koren-Naccache-fault-injection} : + +\begin{itemize} + \item Variation du niveau de voltage de l'alimentation électrique ; + \item Injection d’irrégularités dans le \emph{clock} de l'horloge ; + \item Champs magnétique ; + \item Émission de radiations ; + \item Surchauffe de l'appareil ; + \item Exposition à une lumière intense. +\end{itemize} + +Il faut aussi ajouter qu'il est également possible d'utiliser des failles logicielles afin d'introduire des anomalies dans les calculs. + + +\subsubsection*{Question 2.2 : Est-ce que cette attaque fonctionne dans le cas d'un bourrage non déterministe ?} + +Oui, il est possible de récupérer $p$ ou $q$ si l'on possède une signature valide mais pas le message original : + +{\setlength{\abovedisplayskip}{0pt} +\begin{flalign*} + q &= gcd(sig - sig'^e, n) & +\end{flalign*} + +Où : + +\begin{itemize} + \item $sig$ : la signature correctement calculée. + \item $sig'$ : la signature calculée avec un $p$ altéré. +\end{itemize} + + + +\subsection{Implémentation} + +Cette attaque est illustrée dans la fonction \texttt{Tests::doAttack()}. Pour tester cette attaque : + +\begin{verbatim} +qbs run -- attack +\end{verbatim} + + +%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% +\section{Le \flqq truc\frqq\ de \emph{Shamir}} + +\subsection{Fonctionnement} + +Le principe consiste à introduire un nombre généré aléatoirement $r$ dans le calcul de $s_p$ et $s_q$ puis de vérifier que ces deux parties congrues modulo $r$. + +Voici ce qui a été implémenté : + +{\setlength{\abovedisplayskip}{0pt} +\begin{flalign*} + \mathbf{r} &&\text{un nombre premier aléatoire de 64 bits} \\ + exp &= d ~mod ~\varphi(p \cdot \mathbf{r}) \\ + s_{pr} &= m^{exp} ~mod ~p \cdot \mathbf{r} \\ + s_{qr} &= m^{exp} ~mod ~q \cdot \mathbf{r} +\end{flalign*} + +Il faut alors vérifier cette égalité : + +{\setlength{\abovedisplayskip}{0pt} +\begin{flalign*} + s_{pr} ~mod ~\mathbf{r} &= s_{qr} ~mod ~\mathbf{r} & +\end{flalign*} + +Si celle ci est correcte alors on calcul $s_p$ et $s_q$ de la manière suivante, la signature est alors calculée de la même façon que montrée à la question 1.3. Si l'égalité n'est pas correct alors un message d'erreur est renvoyé. + +{\setlength{\abovedisplayskip}{0pt} +\begin{flalign*} + s_p &= s_{pr} ~mod ~p \\ + s_q &= s_{qr} ~mod ~q & +\end{flalign*} + +Une explication complète est fournit par le document \flqq Improved Shamir's CRT-RSA Algorithm: A Revisit with the Modulus Chaining Method\frqq~\cite{Lee-Choi-Koren-Dooho-improved-shamirs-crt-rsa}. + + +\subsection{Implémentation} + +Une tentative d'attaque sur un code utilisant le \flqq truc\frqq\ de \emph{Shamir} est illustrée dans la fonction \texttt{Tests::doAttackFixed()}. Pour tester cette attaque : + +\begin{verbatim} +qbs run -- attack-fixed +\end{verbatim} %%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%%% \section{Conclusion} +L'implémentation de RSA à l'aide des restes chinois permet de gagner du temps \emph{CPU} lors de la signature. Un facteur 3.25 a été observé. Cette implémentation étant vulnérable à l'attaque \emph{Boneh-DeMillo-Lipton}, l'implémentation du \flqq truc\frqq\ de \emph{Shamir} a permis de prévenir cette attaque tout en étant 2.46 fois plus rapide que l'implémentation standard de \emph{RSA}. + +Il faut bien garder à l'esprit que l'implémentation réalisée ici est de type \emph{textbook} et ne doit pas être utilisée telle quelle en pratique. Il manque notamment l'ajout de bourrage tel que \emph{OAEP}. + -%\bibliographystyle{plain} -%\bibliography{main} +\bibliographystyle{plain} +\bibliography{main} \end{document}